Le meilleur récit de voyage sur l’Australie

Publié par mandy le Oct 23, 2017 dans Expédition-Australie | 0 commentaires

AustralianTouch : Le récit de voyage sur l’Australie passé au crible

Deux ans, c’est le temps que nous avons attendu entre l’annonce de l’écriture du livre AustralianTouch et sa publication en juillet 2017. Deux ans d’attente pour tenir entre nos mains ce récit de voyage entièrement dédié à l’Australie, annoncé comme le digne héritier du roman de référence Nos Voisins du Dessous. La question est désormais de savoir s’il remplit-il sa mission et s’il comble nos attentes de lecteurs avides de voyage. Verdict ?

AustralianTouch de l’extérieur et de l’intérieur

Au premier abord, le livre en jette : couverture immaculée et épurée dans le genre des packagings Apple. Texture douce au touché. Pas de doute, c’est du travail de pro. En même temps, AustralianTouch est imprimé et distribué par Hachette, ce qui est un gage de qualité. Lorsqu’on ouvre le livre, les pages sont fines mais ne s’arrachent pas à la moindre occasion. Tant mieux. Le texte est écrit assez petit, mais il est largement lisible. On est loin des caractères énormes des best-sellers de l’édition, qui justifient l’épaisseur de romans vide de sens et de contenus. Avec des caractères pareils, Australiantouch aurait dépassé les 600 pages ! Mais il en fait 400, ce qui est moins rebutant pour le néophyte. L’éditeur, Chum, a fait le bon choix.

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Structure du livre et parti pris

Place au contenu. Je dois l’avouer, il m’a fallu 4 pages pour entrer dans le bouquin, soit le temps d’un « flash-forward » qui lance l’histoire (élément du récit qui se passe dans le futur que l’on peut opposer au « flash-back »). Ensuite, vient le présent, avec un mode de narration linéaire à la première personne, entrecoupé de passages « informatifs » rédigés à la manière d’un guide de voyage. C’est un parti-pris intéressant qu’a choisi l’auteur, Léonard Foggia, d’alterner intrigue et passages informatifs (compléments historiques, géographiques, culturels, etc.). Soyez sans crainte, ces passages sont largement minoritaires, bien qu’enrichissants, l’intrigue étant la réelle matière première du livre.

Un récit de voyage made in Australie

Justement qu’en est-il de l’intrigue? À ce niveau, j’avais certaines craintes, justifiées par les récits de voyage sur l’Australie auto-publiés qui ne m’ont pas convaincus. Mais je dois avouer que celle d’AustralianTouch tient vraiment la route. Certes, on ne suit pas la traversée extraordinaire d’un homme dans le désert Australien,assoiffé, pieds-nus,pourchassé par un serial-killer et armé d’un cure-dent pour chasser le kangourou, mais on suit au quotidien les aventures souvent ordinaires et parfois extraordinaires d’un jeune français expatrié en Australie dans le cadre du Visa Vacances Travail. On s’émerveille avec lui, on doute avec lui, on ressent les mêmes choses que lui et on apprend en même temps que lui. Les pages se tournent toutes seules. On s’émeut aussi en suivant le fil de son étonnante romance avec une Canadienne rencontrée là-bas. Enfin, dans la seconde partie du livre on s’amuse de son amnésie passagère qui livre ces secrets en toute fin de récit.

D’un point de vue littéraire

Si le fond m’a franchement convaincu, la forme n’est pas en reste. Hormis 2-3 coquilles recensées, AustralianTouch est super agréable à lire. C’est simple, il se lit tout seul ! Pas de termes compliqués, pas de tournures alambiquées, l’auteur a choisi la simplicité sans tomber dans la littérature de gare, parfois limitée. La richesse des descriptions des lieux, pourtant concises, est là pour le prouver.

Notre avis : un récit de voyage incontournable sur l’Australie

Pour résumer,AustralianTouch est un récit de voyage passionnant, souvent enrichissant, parfois amusant et quelques-fois émouvant. Bien écrit, avec un style mêlant tradition littéraire et modernité linguistique, il emporte le lecteur en Australie pour un road-trip délirant où les rencontres sont nombreuses, la flore luxuriante et la faune terrifiante. Tout ce qu’on peut lui reprocher est de ne pas avoir mis plus en avant le peuple aborigène, même s’il en est question en toute fin de récit. L’histoire d’amour entre les deux héros sert de fil rouge à l’histoire et elle retranscrit bien la vision de l’auteur : « un voyage n’est pas simplement propice aux découvertes, au dépaysement et à l’inspiration, mais il favorise aussi, et surtout, de belles rencontres ».

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